4 novembre 2022

Novembre est un mois particulier, qui a été témoin de grandes transformations intérieures au cours de mon parcours de vie.

Aujourd’hui est une de ces dates importantes.

C’est le 22eme anniversaire de ma délivrance, de l’accouchement douloureux du début de mon autonomie.

Sortir physiquement d’une relation toxique a été profondément salvateur, bien que les stigmates soient encore perceptibles et qu’elles puissent se raviver d’une simple pensée.

Parce que la coupure est extrêmement difficile à faire quand il s’agit d’une personne que l’on aime profondément, et dont le sang coule dans nos propres veines.

Je panse mes plaies, que j’ai rouvertes à multiples reprises, croyant que c’était moi la fautive, que j’avais mal compris, que j’avais mal interprété ou encore mérité les réprimandes. Parce que celles-ci n’étaient pas des coups physiques, mais des actes, des réactions et des paroles qui font autant de mal qu’un coup de poignard dans le cœur.

Parce que je croyais que j’étais folle. Parce que je me croyais indigne d’amour. Ou encore, parce que je devais porter ce fardeau sur mes épaules.

Et j’ai pardonné. Encore et encore. Et j’ai rouvert la porte de mon coeur.

Et à chaque fois, je me suis brûlée les ailes et le cœur. Je suis tombée et retombée. 

À l’époque, on ne parlait pas de pervers narcissique. Je ne savais pas que l’on pouvait faire cela à son enfant. Encore moins depuis que je suis devenue mère. 

J’ai réalisé 20 ans après que ce terme décrit exactement ce que j’ai vécu et ce que je vis encore.

Mais cette fois, je dis stop.

Je n’en peux plus de raviver ces plaies à vif. Je décide de me pardonner, pour ces 27 ans de souffrance. Je choisis aujourd’hui de prendre soin de mon masculin blessé. Je choisis de me pardonner de l’avoir tant rejeté. Je choisis de pacifier cette part de moi, de transmuter toute cette douleur et cette tristesse qui est encore engrammée dans mes cellules.

Parce qu’aujourd’hui, je choisis de me donner assez d’amour, de confiance et d’estime de moi.

Parce que je choisis de m’aimer inconditionnellement et de prendre soin de chaque parts de moi qui ont été ignorées, rejetées, incomprises, maltraitées et dénigrées.

Parce qu’aujourd’hui, j’ai conscience que tout se joue à l’intérieur de moi et que mon monde extérieur en est le reflet.

Parce que je suis un Phénix.
Parce que je suis une Magdalena.

Je suis désolée. Pardon. Merci. Je t’aime.
4.11.22

source image: Pinterest

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